LEVéE D’IMMUNITé DE BAZOUM : AMNESTY DéNONCE LES VIOLATIONS DE LA PROCéDURE ET DES DROITS DE LA DéFENSE

Au Niger, la Cour d’Etat a ordonné ce vendredi 14 juin, la levée de l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum, ouvrant ainsi la voie à un procès contre l'ex-président, poursuivi notamment pour haute trahison et apologie de terrorisme.

En résidence surveillée depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, l’ancien président du Niger, Mohamed Bazoum a perdu son immunité présidentielle. Ce vendredi 14 juin, la Cour d’Etat, une juridiction spéciale mise en place par le CNSP, a ordonné la levée de son immunité présidentielle.

En effet, Bazoum, poursuivi pour haute trahison, complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’État et apologie du terrorisme devra donc comparaître devant la justice de son pays comme tout citoyen ordinaire. Pour Amnesty International, la procédure judiciaire ayant abouti à cette décision est biaisée.

Le bureau régional de l'Afrique Central et de l'Ouest a dénoncé "les violations de la procédure et des droits de la défense. Tout au long de la procédure, Mohamed Bazoum n'a jamais eu accès à ses avocats". Même son de cloche de la part du collectif des avocats de l'ancien Chef de l'Etat qui ont accusé la Cour d'Etat d'avoir légitimé la dictature au Niger.

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