L'INDEMNISATION DES CORRECTEURS DU BAC SOULEVéE AU PARLEMENT

L’indemnisation des correcteurs du baccalauréat a été abordée au Parlement et devrait créer une nouvelle polémique. Alors que l’accord de décembre dernier entre les syndicats de l’éducation et le ministère de l’Éducation nationale avait stipulé une augmentation de la valeur des indemnisations, des parlementaires se sont étonnés de la non application de cette mesure.

Devant la Chambre des Représentants, le représentant parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Hassan Oumribet, a interpellé le gouvernement dans une question écrite au sujet du retard de l’application de la décision d’augmentation des indemnités.

L’accord entre le ministère et les syndicats stipulait une augmentation de la valeur de l’indemnisation pour la notation des examens de certification, comme pour le baccalauréat.

Hassan Omrebit, s’est étonné du retard du ministère de tutelle « à émettre une décision conjointe avec le ministère des Finances approuvant ce qui avait été convenu entre le gouvernement et le syndicats les plus représentatifs concernant l’augmentation des indemnités pour la notation des examens de certification ».

Le parlementaire a également souligné que la non application de cet accord laisse présager des tensions parmi les travailleurs de l’éducation. Il ainsi interpellé le ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa à agir pour appliquer ladite mesure, en prenant les décisions nécessaires pour promulguer des lois réglementant l’augmentation des indemnités de notation des examens du baccalauréat et les mécanismes et contrôles de leur décaissement.

Hassan Oumribet a également rappelé le montant de ces indemnités comme pour le baccalauréat. Pour le lycée, les correcteurs devraient recevoir les 4 dirhams imposables pour chaque épreuve corrigée, au lieu d’une compensation nette de 8 dirhams par épreuve que l’accord stipule.

De leur côté, les correcteurs des épreuves de primaire et niveaux préparatoires devraient toucher cette année encore, les 2 dirhams imposables pour chaque épreuve corrigée.

Il a souligné que le seuil minimum comme indemnisation des correcteurs a été fixé à 1.000 dirhams et a appelé à l’application de l’indemnité d’accompagnement et d’heures supplémentaires fixée à 91 dirhams contenue dans les termes de l’accord entre les syndicats et le ministère.

Pour rappel, une crise interminable continue de séparer les enseignants et leur ministère de tutelle au sujet de la contractualisation et du système de base, entres autres. Les enseignants ont mené une série de greves nationales tout au long de l’année jusqu’à obtenir des concessions de la part du gouvernement.

Les concessions de l’exécutif restent toutefois en deçà des exigences des principaux concernés dont les demandes n’ont pas été toutes entendues. Cette crise a impacté l’année scolaire des élèves qui ont vécu des perturbations à cause des grèves.

Néanmoins, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a minimisé début juin, l’impact de ces perturbations vécues par l’école publique sur la réputation du baccalauréat, considérant que son ministère « accorde une importance particulière pour maintenir la réputation du baccalauréat marocain au niveau national et international« .

Benmoussa, qui s’exprimait lors d’une session de questions orales à la Chambre des représentants, ce lundi, a ajouté que « les examens du baccalauréat de cette année seront du même niveau que ceux des années précédentes grâce à l’adaptation du programme scolaire et à la révision du cadre de référence pour se concentrer sur les sujets fondamentaux, en tenant compte des circonstances exceptionnelles que le secteur a connues », notant que « tous les enseignants et tous les élèves étaient au courant de ces mesures ».

The post L'indemnisation des correcteurs du BAC soulevée au Parlement appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.

2024-06-15T15:03:42Z dg43tfdfdgfd