RDC: COMMENT VA SE DéROULER LA CONSTRUCTION D’UNE ROCADE AUTOUR DE KINSHASA

Le 22 juin 2024, le président de la République démocratique du Congo (RDC) a lancé les travaux de construction de rocades devant former une route de 63 kilomètres autour de Kinshasa. Freddy Shembo, directeur général de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), détaille ce projet prévu pour durer trois ans et coûter 300 millions de dollars américains.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

En République démocratique du Congo (RDC), les premiers grands travaux de Félix Tshisekedi pour son deuxième et dernier quinquennat sont lancés : il s’agit de la construction des rocades de Kinshasa que la présidence congolaise décrit comme l’ensemble d’une route périphérique asphaltée de circulation à grande vitesse longue de 63 km de deux voies dans les deux sens. C’est aussi le grand chantier lancé et qui sera financé par les revenus du contrat sino-congolais – mines contre infrastructures – revisité en début d’année.

Félix Tshisekedi a donné le premier coup de pelleteuse pour ces travaux qui dureront 3 ans, pour un montant de 300 millions de dollars américains. Objectif de ce projet : réduire les coûts et les temps de transports dans la ville, augmenter le volume des activités économiques et limiter les embouteillages.

La première phase des travaux concerne la partie sud de la capitale

À terme, ce périphérique sera une ceinture routière pour Kinshasa. Mais la première phase ne concerne par la partie sud de la capitale. Freddy Shembo, directeur général de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), détaille : « Cette route de 63 km va aller à partir de Lutendele, ça va serpenter, aller par le Kongo-Central, ressortir vers Kimwenza Gare, remonter vers Ndjili brasserie et ressortir tout près de l’aéroport. »

Pour éviter la corruption et les détournements de deniers publics, les autorités affirment être vigilantes. Des services de contrôle seront à l’œuvre. « Nous allons faire usage utile d’une institution de contrôles telle que l’Inspection générale des finances (IGF). Il y a tout un mécanisme qui prévoit que les entrepreneurs fassent valider leurs factures par l’Agence congolaise des grands travaux qui doit certifier que les travaux ont été faits de manière conforme. Sur le plan technique, nous avons beaucoup assisté à des routes dégradables. Cette fois-ci, nous sommes déterminés à faire usage utile du Bureau technique de contrôle, des bureaux d’études et des différentes missions de contrôle. »

Les autorités vont devoir procéder à l’expropriation de plusieurs parcelles privées situées le long du tracé qui comprendra également des échangeurs, ponts et passages à niveau.

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