TOUR DE FRANCE 2024: LA BORDURE, CE DANGER QUI PLANE AU DESSUS DE LA SIXIèME éTAPE

Sur le papier, la sixième étape du Tour de France 2024, entre Mâcon et DIjon, pourrait ressembler à une journée tranquille. Aussi bien pour les coureurs dans une grande majorité du parcours avant le final que pour les téléspectateurs, qui auraient le loisir de rattraper des heures de sommeil.

Toutefois, ce jeudi matin, les directeurs sportifs devraient avertir leurs coureurs du danger de bordures en cours de route. “Le cyclisme, c’est de la voile”, se plaît souvent à répéter le "Druide" Cyrille Guimard, ancien patron de Bernard Hinault et de Laurent Fignon et consultant pour RMC. Car la capacité à tirer profit du vent peut faire de gros dégâts.

En 2020, lors de son premier Tour de France, Tadej Pogacar subissait un problème mécanique au moment où une bordure se formait. A l'arrivée, le Slovène lâchait une minute et 21 secondes dans l'affaire. Si les prévisions n'annoncent pas forcément un fort vent au cours de cette sixième étape, des parties seront dégagées et ainsi propices à des tentatives de bordures. Le vent devrait aussi souffler de côté.

La bordure, invitée récurrente sur le Tour de France

A défaut de pouvoir gagner du temps sur Tadej Pogacar en montagne, Jonas Vingegaard et les autres pourraient tenter le coup, dès ce jeudi ou mardi prochain entre Orléans et Saint-Amand-Montrond. L'objectif est de faire casser le peloton en plusieurs parties. En fonction du vent, une équipe choisit un côté de la route et accélère en ne protégeant que ses hommes, en file indienne à droite ou à gauche de la route en fonction du vent, de sorte à laisser les adversaires dans la "bordure" de la route.

Par conséquent, ceux qui se retrouvent dans la bordure n'ont plus l'abri du vent et doivent fournir des efforts plus conséquents pour rester au contact. Souvent, ils réalisent également une nouvelle bordure et ainsi de suite, afin de profiter également de l'aspiration et de tenter de revenir à l'avant.

Dans l'histoire récente du Tour de France, de nombreuses bordures ont marqué les esprits. En 2019, Thibaut Pinot perdait par exemple du temps sur un coup de force du maillot jaune Julian Alaphilippe et de son équipe. En 2009, en direction de La Grande-Motte, Alberto Contador se faisait lui piéger par sa propre équipe Astana et le clan Lance Armstrong. A l'époque, un certain Mark Cavendish s'imposait déjà. Ce mercredi, sous le maillot de l'équipe Astana, le Britannique a remporté sa 35e étape sur la Grande Boucle, un record.

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