DU TRANSPORT DE CACAO à LA FLAMME OLYMPIQUE: LE BELEM, 128 ANS D'HISTOIRE SUR LES MERS

128 ans d'histoire. Le Belem, dernier trois-mâts barque français à naviguer, va poursuivre l'écriture de son récit ce mercredi 8 mai. Après douze jours de voyage sur la Méditerranée, le navire français fera son entrée aux alentours de 19 heures au sein du Vieux-Port de Marseille avec à son bord la flamme olympique des JO de Paris 2024.

L’incroyable histoire du Belem remonte au 10 juin 1896, le jour de la mise à l’eau du gréement aux 22 voiles à Nantes. Le Belem, qui doit son nom à un port brésilien, a été conçu pour le transport de marchandises, notamment de cacao.

Yacht de luxe

Une mission accomplie, malgré les remous. En 1902, le trois-mâts échappe en effet à l’éruption de la montagne Pelée en Martinique. Peu avant la Première Guerre mondiale, la carrière commerciale du Belem s'interrompt. Le majestueux voilier est remplacé par ses cousins à vapeurs, plus rapides.

En 1914, le Belem est racheté par le duc de Westminster. Ce dernier l’équipe de moteurs. Le voilier devient un yacht de luxe qui sera rebaptisé à plusieurs reprises selon les souhaits de ses différents propriétaires.

Classé monument historique

En 1951, le trois-mâts, baptisé "Fantôme II", est racheté pour la Fondation Giorgio Cini et devient un navire-école en Italie. Il faut attendre août 1979 pour que le Belem repasse sous pavillon français après son rachat par les Caisses d’Epargne françaises.

La fondation Belem, en hérite en 1980. En 1984, le Belem est classé monument historique. Il devient, à partir de 1987, navire-école civil après un important chantier de transformation. Après avoir participé à l'Armada de Rouen du 8 au 18 juin 2023, place désormais aux Jeux de Paris.

Avant de jetter l'encre, plusieurs navigateurs auront la lourde tâche de guider le bateau ce mercredi soir pour arriver à bon port, une opération effectuée par le service de pilotage de Marseille. "Il arrive de l'Est, de Grèce, donc on viendra le récupérer à l'ouverture de la rade sud de Marseille", explique l'un des pilotes en charge de la manœuvre.

Placée sous haute surveillance, la flamme olympique est protégée à bord du Belem par les gardiens de la flamme et une trentaine d'unités de la Marine nationale pour faire face à toute menace contestataire ou terroriste.

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