CORRUPTION AU PARLEMENT EUROPéEN : LA JUSTICE BELGE FERME L’ENQUêTE SUR LE VOLET MAROCAIN

Après plus d’une année d’enquête sur une présumée ingérence du Maroc au Parlement européen, «la justice belge s’est délestée du volet marocain de l’enquête du "Qatargate"», a révélé samedi 15 juin le quotidien Le Soir.

Le journal affirme que Bruxelles a «laissé l’initiative à Rabat de juger ses deux ressortissants impliqués dans le scandale de corruption et d’ingérences au Parlement européen». Le Soir cite les noms «d'Abderrahim Atmoun, actuellement ambassadeur du royaume chérifien en Pologne, et Mohamed Belharache, un officier du service de renseignement extérieur marocain (la DGED)».

Pour rappel, en mai 2023, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita avait qualifié l'enquête sur le scandale de corruption qui secouait l’hémicycle européen d’«harcèlement judiciaire et médiatique continu» ayant pour objectif de «nuire» au partenariat bilatéral entre le Maroc et l'UE.

Le Parlement européen avait adopté, le 13 juillet 2023, une résolution incluant le Maroc dans la liste des pays qui s’immiscent dans les affaires des Etats membres de l’UE, au même titre que «le Qatar, la Chine, la Russie, les Emirats arabes unis, la Serbie et la Turquie». Les eurodéputés avaient, alors, considéré que «les soupçons de corruption liés au Qatar et au Maroc dépassent le Parlement et impliquent également d’autres institutions de l’Union, ainsi que des responsables politiques nationaux et des personnalités influentes dans certains Etats membres».

Ce nouveau rebondissement dans l’enquête sur une présumée implication du Maroc dans le scandale de corruption au PE, intervient une semaine après les élections européennes, du 9 juin, ayant connu une montée fulgurante des partis de l’extrême droite.

Le 10 mai, la RTBF avait annoncé que le parquet de Bruxelles «a ouvert une information judiciaire relative à de possibles ingérences marocaines en Belgique».

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