LE CAMEROUN ET LE NIGERIA CONVIENNENT DE RéGLER PACIFIQUEMENT LEUR DIFFéREND FRONTALIER

Le Cameroun et le Nigeria ont annoncé qu’ils avaient choisi de régler pacifiquement d’ici 2025 leurs différends frontaliers qui durent depuis des décennies et qu’ils ne demanderaient donc plus à la Cour internationale de justice (CIJ) d’examiner l’affaire et de rendre un arrêt pour régler le problème.

Au lieu de cela, les deux pays ont déclaré que des délégations conjointes valideraient un plan de démarcation sur place afin de résoudre les différends territoriaux de longue date concernant leurs quelque 2 100 kilomètres de frontière commune, du lac Tchad au nord du golfe de Guinée jusqu’à la côte de l’océan Atlantique. Leonardo Santos Simao, président de la commission mixte Cameroun-Nigeria mise en place par les Nations unies pour résoudre les différends territoriaux entre les deux pays, s’est dit ravi que les deux pays aient décidé de résoudre leurs différends sans passer par une procédure longue et coûteuse devant la CIJ.

Selon l’accord conclu lors d’une réunion de deux jours de la Commission mixte à Yaoundé, les deux pays ont convenu de visiter les territoires contestés de Rumsiki et Tourou dans le nord du Cameroun et de Koche dans l’est du Nigeria avant la fin de l’année 2024. « Nous avons géré la situation de manière admirable et mûre, de telle sorte qu’il n’y a pratiquement pas de désaccord », a déclaré le ministre nigérian de la justice, qui dirigeait la délégation de l’État ouest-africain à la réunion. « Nous sommes satisfaits des résultats de cette réunion de deux jours et nous espérons qu’il y a de la lumière au bout du tunnel. La démarcation de la frontière aurait été ralentie par les attaques terroristes de Boko Haram contre les deux pays ».

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