ÉQUATEUR: UNE DéPUTéE éCLAIRE L’OPINION SUR UNE PRéTENDUE VENTE DE CARBONE à BOLOMBA

Kinshasa, 03 juillet 2024 (ACP).- Les ressortissants du territoire de Bolomba, en province de l’Equateur (Nord-ouest de la République démocratique du Congo), ont été éclairés sur une prétendue vente de crédit carbone dans leur entité, par une députée nationale lors d’un point de presse mercredi à Kinshasa.

«Il n’y a pas eu de vente de crédit carbone à Bolomba, ni une initiative de vente. Il existe tout un processus pour arriver à la vente de carbone. Cela ne se passe pas de gré à gré, mais demande l’implication et l’approbation du gouvernement qui en a le monopole», a déclaré la députée nationale Néné Mainzana.

«Les forêts de Bolomba sont pour sa communauté. Il n’y a pas eu de vente de forêts, ni de carbone, moins encore de la réserve communautaire. On veut rassurer la population qu’il s’agit des rumeurs et de l’intox», a-t-elle affirmé.

«Nous sommes là pour accompagner la population de Bolomba. Si une initiative de vente de carbone, de concession forestière ou de concession de conservation de la communauté locale nous parvenait, nous ne manquerons pas d’informer la même population», a rassuré Mme Mainzana.

Selon cette élue de Bolomba, plus d’un million d’hectares de superficie de concessions forestières, soit sept concessions dans cette partie du pays, sont déjà occupés par les exploitants ou investisseurs étrangers, «ne laissant qu’une petite partie à la communauté locale dont la superficie exacte n’est pas connue jusqu’ici».

De son côté, le député national Peter Loposa a laissé entendre qu’étant représentant du peuple, il a été important pour lui de rencontrer la communauté de Bolomba vivant à Kinshasa pour tirer les choses au clair par rapport à une quelconque vente de carbone par la députée Mainzana.

«Aucun contrat n’a été signé dans ce sens là selon les explications fournies par ma collègue. A notre niveau, nous avons fait des démarches pour découvrir s’il en existe un, mais on a rien trouvé», a-t-il témoigné.

Etant membre de la société civile environnementale, notamment de la coalition des femmes leaders pour l’environnement et le développement durable (CFLEDD), Mme Mainzana s’est investie depuis 2012 dans la sensibilisation des communautés locales et peuples autochtones, à la sauvegarde et à la protection des forêts non encore occupées afin de lutter contre le changement climatique.

ACP/ODM

Provided by SyndiGate Media Inc. (Syndigate.info).

2024-07-04T05:16:35Z dg43tfdfdgfd