Kinshasa, 03 mai 2024 (ACP).- Les droits des journalistes ont été soutenus vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo, par une professionnelle des médias, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, au cours d’un entretien.
« Je soutiens avec force les droits des journalistes à travailler librement, car cette journée nous permet de mettre en valeur l’importance du journalisme pendant la crise environnementale et de réaffirmer le rôle cruciale d’un journalisme libre et indépendant pour la santé des sociétés démocratiques et le développement durable», a déclaré Mme Jolie Rebecca Tshidibi, Rédactrice en cheffe (RC) au desk Genre et Droits humains au sein de l’Agence Congolaise de presse (ACP).
« Cette année, la journée mondiale de la liberté de la presse est placée sous le thème : « Journalisme et crise environnementale : pour une planète saine, une information fiable, ce thème vient interpeller le journaliste que son travail demande d’être indépendant et indispensable pour la construction d’un avenir durable pour tous», a-t-elle ajouté.
Selon la RC Tshidibi, le monde fait face à une crise environnementale sans précédent, d’où le rôle du journalisme est plus important que jamais soulignant que les journalistes jouent un rôle essentiel en informant le public sur les enjeux climatiques, en tenant les gouvernements et les entreprises responsables de leurs actions, et en donnant une voix aux communautés les plus touchées par le changement climatique, a-t-elle expliqué.
Un environnement menacé, un journalisme crucial
« Notons que la crise environnementale affecte tous les aspects de la vie sur terre menaçant la santé humaine, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la biodiversité. Dans ce contexte, il est crucial que les citoyens aient accès à des informations fiables et factuelles sur les causes et les conséquences du changement climatique, ainsi que sur les solutions possibles », a affirmé Mme Tshidibi.
Elle a fait savoir que le journalisme joue un rôle vital en fournissant cette information, « ils enquêtent sur les questions environnementales, démasquent les pollueurs et donnent une voix aux victimes du changement climatique, Ils sensibilisent également le public aux questions environnementales et encouragent l’action collective ».
La rédactrice en cheffe a révélé qu’il a des attaques croissantes contre la liberté de la presse que malheureusement, les journalistes qui couvrent les questions environnementales sont de plus en plus confrontés à des menaces et à des intimidations. Dans de nombreux pays, les gouvernements et les entreprises cherchent à museler les journalistes qui enquêtent sur leurs activités polluantes ou qui critiquent leurs politiques environnementales.
« Les journalistes sont également menacés par les effets du changement climatique lui-même. Les reportages sur des événements climatiques extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt, peuvent être dangereux et difficiles », a-t-elle souligné.
Mme Tshidibi a énuméré quelques actions clés qui peuvent être menées pour défendre la liberté de la presse notamment : « soutenir les journalistes indépendants et les organisations médiatiques locales, faire pression sur les gouvernements pour qu’ils protègent les journalistes et mettent fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, promouvoir l’éducation aux médias et l’esprit critique ; et utiliser les réseaux sociaux pour partager des informations fiables et lutter contre la désinformation ».
Rappelons que la Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée le 03 mai de chaque année, « en défendant la liberté de la presse, nous défendons le droit à l’information et le droit à un avenir durable », a-t-elle conclu. ACP/Kayu
