| Le ministre de la Sécurité publique a donné le coup d’envoi de l’opération Sarika durant sa descente à Ampasika, hier. |
Une police plus proche de la population, une collaboration franche entre la police et la population, un meilleur partage d’information. Ce sont les mots-clés de l’opération “Sarika”, lancée hier.
Opération Sarika. C’est le nom de la nouvelle manœuvre déployée par la Police nationale sur l’ensemble du territoire. Une nouvelle opération dont le coup d’envoi a été donné hier.
Le but de l’opération Sarika est de mobiliser les citoyens à s’engager dans la lutte contre l’insécurité. Un engagement qui porte sur “une collaboration franche entre la police et la population”. Cette coopération passe par le partage de renseignements et d’informations. Ce qui implique une réponse prompte de la part de la Police nationale s’ils sont avérés. Les citoyens sont également encouragés à contacter le plus vite possible les Forces de l’ordre en cas de danger, avec des indications de lieux précis.
En contrepartie, la police s’engage à accentuer sa présence sur le terrain. Une présence dissuasive qui s’accompagne d’une meilleure réactivité dans ses interventions. Il s’agit, en somme, d’un renforcement du dispositif déjà en place depuis quelques mois. Seulement, l’opération Sarika veut engager davantage les citoyens dans la lutte contre l’insécurité. Le coup d’envoi de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de la police a été donné hier.
Un aperçu
C’est le contrôleur général de police Herilala Rakotoarimanana, ministre de la Sécurité publique, qui a sonné le clairon. Un top départ qu’il a donné durant une descente sur le terrain avec les hauts responsables de son département, hier, en début de matinée. Le membre du gouvernement a fait le tour des quartiers qualifiés de sensibles à Antananarivo, à savoir Ampasika, Isotry et leurs environs. Il a échangé avec les responsables des Fokontany et les habitants, leur expliquant les tenants et aboutissants de l’opération Sarika.
Dans la foulée de la descente sur le terrain du contrôleur général de police Rakotoarimanana, les différents démembrements du ministère de la Sécurité publique à travers le pays lui ont emboîté le pas. Le but est d’encourager la population à adhérer à l’objectif commun qui est de gagner la lutte contre l’insécurité. La concrétisation de l’opération Sarika est immédiate. Selon les explications du contrôleur général de police Danny Marius Rakotozanany, directeur général de la Police nationale, les citoyens en auront un aperçu durant cette Semaine Sainte et le week-end pascal.
“Les éléments de police seront présents partout. Ils seront présents dans les lieux où se tiendront des réunions de foule, durant les cultes de la Semaine Sainte et le lundi de Pâques. Nous veillerons également à ce que les lois soient respectées, notamment celles régissant la fermeture des bars et celles sur les sorties nocturnes ainsi que les conduites en état d’ébriété. Nous serons également intransigeants contre le non-respect de l’âge légal permettant les sorties nocturnes, afin d’éviter les abus sur mineurs. Nous allons appliquer la loi, sévir et sanctionner les contrevenants”, prévient le contrôleur général de police Rakotozanany.
Garry Fabrice Ranaivoson