AUTOROUTE ANTANANARIVO-TOAMASINA - LE CHANTIER CONTINUE SUR LES CHAPEAUX DE ROUES

Le président Rajoelina, accompagné de son épouse et quelques responsables étatiques, lors de la visite du chantier.

L’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina sera terminée avant la fin du mandat de Andry Rajoelina. Le président de la République lui-même l’a annoncé hier à Talata Volonondry, lors de la visite du chantier après la reprise des grands travaux au mois d’avril.

À vitesse grand V. C’est l’allure donnée à la construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina. Une cadence que s’imposent l’État et la société égyptienne Samcrete, en charge des travaux, depuis la reprise du chantier en avril. La deadline est de tout terminer “d’ici décembre 2027”, suivant le calendrier initial.

Selon les explications, depuis cette reprise, les travaux de terrassement et de remblai de la première tranche du chantier, qui compte 80 kilomètres au total, entre Antananarivo et Anjozorobe, atteignent actuellement le point kilométrique 31 (PK31). Le chef de l’État, accompagné de son épouse, Mialy Rajoelina, du président du Sénat, de Christian Ntsay, Premier ministre, et des membres du gouvernement, a effectué une descente sur place hier pour voir l’avancée des travaux.

Plusieurs parlementaires ont également été aperçus sur place. La visite de chantier a démarré sur l’intersection se trouvant dans le Fokontany d’Andalo, dans la commune de Talata Volonondry. Face à l’assistance, le colonel Ndriamihaja Livah Andrianatrehina, ministre des Travaux publics, a expliqué que des impératifs techniques, financiers et administratifs devaient être solutionnés durant l’année passée. Ce qui a impliqué un aménagement du planning initial pour les travaux de remblai et de

terrassement.

Sur le plan administratif, la question du permis environnemental et des différentes autorisations communales a été bouclée entre mars et septembre 2023, selon le membre du gouvernement. Pour le volet technique, le tracé initial de l’autoroute a été modifié à partir du PK10. Un changement de tracé pour respecter le cahier des charges environnemental, afin d’éviter d’écorcher le paysage du Rova d’Ambohimanga et pour répondre aux doléances des agriculteurs lors des consultations populaires.

Vecteur de transformation

Le but est de ne pas empiéter, autant que possible, sur les cultures ou les villages. Aussi, une grande partie du nouveau tracé de cette première tranche de l’autoroute est à flanc de colline. “Le nouveau tracé a été validé en avril 2024, avec zéro impact budgétaire”, ajoute le ministre des Travaux publics. Les travaux ont ainsi repris dans la foulée et avancent rapidement au regard des faits sur le terrain.

La délégation ayant effectué la visite de chantier hier a ainsi pu voir le déroulement des travaux. Ils ont aussi eu un avant-goût de ce que sera l’autoroute Antananarivo-Toamasina. Sur la distance de 25 kilomètres parcourue, le convoi a atteint une pointe de vitesse dépassant les 100 kilomètres par heure.

La construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina est financée sur les fonds propres de l’État. Une des raisons qui explique le fait qu’elle soit érigée en “symbole de la fierté nationale”. En parallèle aux bouclages des questions techniques et administratives, le volet financier a également été fignolé, à entendre les explications du colonel Andrianatrehina. Comme toute autoroute, elle comprendra un point de péage pour financer son entretien.

Dans sa prise de parole, le président de la République a été clair. Les travaux seront menés à terme. Ils seront bouclés avant la fin de son mandat. Il réplique notamment à ses détracteurs et aux médisants au sujet de l’autoroute en assénant : “Contrairement à ce qu’ils disent, il s’agit bien plus que d’une promesse. C’est un challenge. Et un challenge est fait pour être relevé et pour être concrétisé.”

Le locataire d’Iavoloha présente ainsi cette autoroute comme “un vecteur de transformation du pays”. Il soutient ainsi que ce chantier “changera complètement le paysage économique et touristique de notre pays”. Que le projet “incarne notre volonté de moderniser Madagascar”. Sur sa lancée, Andry Rajoelina ajoute : “Cette autoroute symbolisera le progrès et la marche vers l’avenir. Elle est le fruit de notre vision pour un Madagascar prospère, connecté et dynamique.”

La présence des membres du gouvernement et des parlementaires, aux côtés du couple présidentiel durant la visite de chantier d’hier, est aussi une façon d’affirmer que l’ensemble des tenants du pouvoir travaillent de concert pour mener à bien le projet. Pour marquer le coup, le Président a indiqué qu’un tronçon de 25 kilomètres sera entièrement bitumé d’ici la fin de l’année, en soulignant : “Ce que nous construisons ici, c’est une vraie autoroute à 2x2 voies, avec une zone de dégagement et des aires de repos.”

Du reste, le chef de l’État met aussi en avant la portée économique du projet. Faisant 260 kilomètres, le trajet Antananarivo-Toamasina par l’autoroute pourra se faire en 2 heures 30 minutes. Une réduction de 40% de la consommation de carburant, pour chaque véhicule, est aussi avancée. La réduction de la durée du trajet et des charges en carburant mènera à une baisse des coûts de transport de marchandises. De 600 dollars aujourd’hui, le prix du transport de conteneurs passera à 400 dollars, affirme le Président.

“Il y aura une économie de temps, d’énergie et d’argent. En conséquence, une hausse de la productivité menant à l’amélioration de la qualité de vie de tous”, argue Andry Rajoelina. Il note aussi l’atout de l’autoroute pour le tourisme. Il sera plus facile, explique-t-il, d’avoir accès aux atouts touristiques de la côte Est.

Garry Fabrice Ranaivoson

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