L’EX-PRéSIDENT JACOB ZUMA VISé PAR UNE PROCéDURE DISCIPLINAIRE DE L’ANC

Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a commencé ses audiences disciplinaires contre l’ex-président. Elles pourraient déboucher sur son exclusion, parce qu’il a dirigé un mouvement rival aux élections de mai.

Le Congrès national africain (ANC) avait suspendu en janvier l’ex-leader, plombé par des affaires de corruption, un mois après son alliance avec le parti nouvellement formé uMkhonto weSizwe (MK). Jacob Zuma est accusé d’avoir violé les statuts de l’ANC en faisant campagne pour un parti rival.

Audience virtuelle

Le MK a séduit une partie de l’électorat de l’ANC aux élections du 29 mai, finissant en troisième position avec 14,5 % des voix. Le parti au pouvoir s’est adjugé 40 %, son score le plus faible depuis trois décennies.

Zuma n’était pas présent à la première audience, qui s’est tenue virtuellement et à huis clos. Son représentant Tony Yengeni, un ancien pilier de l’ANC, a déclaré durant l’audience que Zuma comptait comparaître en personne et qu’il souhaitait que les audiences soient ouvertes au public, a indiqué le MK dans un communiqué. La prochaine audience se tiendra le 23 juillet.

Élu président d’Afrique du Sud en 2009, Jacob Zuma a été chassé du pouvoir en 2018 en raison d’affaires de corruption. Il a été remplacé par Cyril Ramaphosa, son rival de longue date. L’émergence du MK a fait des vagues en Afrique du Sud. Le parti a pris le nom et le logo de la branche militaire – aujourd’hui dissoute – de l’ANC au temps de l’apartheid.

Lors du scrutin en mai, le MK a remporté 58 sièges de députés à l’Assemblée nationale, qui en compte 400. Jacob Zuma, désormais à la tête de ce parti, ne peut pas siéger comme député à cause d’une condamnation en 2021 pour outrage à magistrat, lorsqu’il avait refusé de témoigner lors d’une enquête portant sur des faits de corruption et de favoritisme sous sa présidence.

(Avec AFP)

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