HUIT BANQUES MAROCAINES DANS LE TOP 100 DES BANQUES ARABES

Dans le classement 2024 du magazine The Banker, huit banques marocaines se distinguent parmi les 100 premières banques arabes, illustrant leur stabilité et leur dynamisme sur la scène financière régionale. Attijariwafa Bank, en tête des établissements marocains, progresse au 21e rang, suivie par d’autres banques majeures telles que le Groupe Banque Populaire et Bank of Africa.

Huit banques marocaines figurent parmi les 100 premières banques arabes dans le classement 2024 du magazine The Banker, un classement qui confirme leur position solide dans le paysage bancaire régional. Attijariwafa Bank, en tant que première banque marocaine, se distingue en occupant la 21e place, marquant une progression notable par rapport à l’année précédente où elle était 25e. Elle est suivie de près par le Groupe Banque Populaire, qui avance au 25e rang, et par Bank of Africa, qui maintient sa 36e position.

D’autres institutions marocaines renforcent également leur présence dans ce classement, telles que la Société Générale Maroc, qui grimpe au 56e rang, et le Crédit Agricole du Maroc, qui passe à la 62e place. Le Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) reste stable à la 70e position, tandis que la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI) et Crédit du Maroc occupent respectivement les 75e et 81e rangs. Ce classement met en lumière la capacité des banques marocaines à maintenir leur compétitivité dans un secteur en constante évolution, reflétant leur solidité et leur adaptabilité face aux défis économiques actuels.

Une image plus équilibrée entre les banques des pays du CCG et leurs homologues du reste du monde arabe

Après l’écart significatif observé l’année dernière entre les établissements financiers des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et leurs homologues dans le reste du monde arabe, le classement des 100 premières banques arabes 2024 du magazine The Banker présente une image plus équilibrée à travers la région. En 2023, les économies exportatrices de pétrole ont connu un ralentissement, avec des revenus pétroliers revenus à des niveaux plus normaux après le pic de l’année précédente causé par l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie. L’impact négatif de la guerre sur les prix alimentaires dans la région s’est également atténué, avec une légère amélioration de la croissance économique dans les principaux marchés bancaires, à l’exception de l’Égypte.

Cette année, la croissance du capital Tier 1 des prêteurs du CCG et des prêteurs non-CCG est presque identique, respectivement à 7,2 % et 6,9 %, bien que les établissements basés dans le Golfe aient affiché une croissance légèrement supérieure de leurs actifs agrégés. Les banques non-CCG, quant à elles, ont enregistré une hausse de 36,33 % de leurs bénéfices avant impôts pour 2023, contre 23,92 % pour leurs homologues du Golfe, grâce aux performances solides des banques jordaniennes et égyptiennes, souligne The Banker.

La domination des banques saoudiennes se maintient

En 2024, la domination saoudienne dans le classement des 100 premières banques arabes se maintient, avec les 11 établissements du Royaume représentant près d’un tiers du capital Tier 1 total et quatre banques parmi les dix premières de la région. La Saudi National Bank (SNB) reste le plus grand prêteur par capital Tier 1 et le troisième par actifs, malgré une chute significative de la croissance des bénéfices avant impôts en raison de l’augmentation des dépenses opérationnelles.

Al Rajhi Bank, le deuxième plus grand prêteur d’Arabie Saoudite, a surpassé le Qatar National Bank pour se classer deuxième dans la région arabe. Toutefois, sa croissance a ralenti en 2023, avec une augmentation des actifs limitée à 6 % et une baisse des bénéfices avant impôts de 3,1 % due à une diminution des revenus de financement et des frais bancaires. La Banque Awwal, quatrième plus grande banque saoudienne, reprend la tête du classement national cette année. Quant au Qatar National Bank, son faible rendement est attribué à une croissance modeste de son capital Tier 1 et de ses actifs, tandis que la Qatar Islamic Bank continue de dominer le classement qatari pour la troisième année consécutive grâce à ses excellentes performances en rentabilité et qualité des actifs.

Les banques des EAU consolident leur position sur le marché bancaire du CCG

De leur côté, les banques des Émirats Arabes Unis ont connu une année exceptionnelle en 2024, consolidant leur position en tant que deuxième marché bancaire du CCG après l’Arabie Saoudite, indique The Banker. Elles ont enregistré une croissance globale de 11 % de leur capital Tier 1 et de leurs actifs, avec une augmentation des bénéfices due à des revenus d’intérêts plus élevés et à une amélioration de la qualité des actifs. Neuf des dix-huit banques des EAU dans le classement ont amélioré leurs positions grâce à une augmentation significative des prêts et avances.

Abu Dhabi Commercial Bank a dépassé la Riyad Bank d’Arabie Saoudite pour devenir le sixième prêteur arabe, avec une augmentation de 13,2 % de son capital Tier 1. Emirates NBD a renforcé sa position en tant que plus grande banque du pays et quatrième au niveau régional, avec une croissance de 12,3 % de son capital Tier 1 et une augmentation impressionnante de 57,98 % de ses bénéfices avant impôts. Mashreqbank, la cinquième banque des ÉAU, a enregistré la plus forte augmentation des bénéfices avant impôts parmi les prêteurs arabes, grâce à une hausse significative des revenus d’intérêts nets et à des récupérations de prêts non performants.

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