CORRUPTION EN AFRIQUE DU SUD : LES SECOUSSES D'UN SCANDALE POLITIQUE

Dans un paysage politique déjà émaillé de scandales, l’Afrique du Sud est une fois de plus secouée par des allégations de corruption touchant des hauts responsables gouvernementaux. Et quel casting ! Nos vedettes du jour sont des politiciens qui rivalisent pour le prix de la corruption la plus flamboyante.  

Cette fois-ci, c’est la présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, qui se retrouve sous les feux des projecteurs, accusée en cela, d’avoir reçu des pots-de-vin lorsqu’elle était ministre de la Défense. Et que dire des rebondissements inattendus ? Mapisa-Nqakula qui s’est donnée congé de son poste, clame son innocence, affirmant qu’elle n’a pas été correctement informée des charges qui pèsent sur elle. C’est comme dire qu’on a reçu une amende pour excès de vitesse sans avoir vu le radar ! 

Cela dit, les procureurs de la République ont annoncé leur intention d’inculper Mapisa-Nqakula pour avoir prétendument accepté des paiements totalisant 135 000 dollars, ainsi qu’une perruque, de la part d’un entrepreneur entre décembre 2016 et juillet 2019.  

Plus, d’autres sources indiquent qu’elle Ces accusations ont déclenché un vif débat au sein de la classe politique sud-africaine, mettant en lumière les profondes fissures dans le système de gouvernance du pays. 

Mapisa-Nqakula, aurait sollicité 12 pots-de-vin auprès d’un entrepreneur militaire pour un montant total de 4,55 millions de rands (240 426 dollars) ainsi qu’une perruque (Sic !), tandis que les enquêteurs semblent également rechercher une peau d’ours et un sac à main. 

Bien qu’elle n’ait pas encore été formellement inculpée ni placée en détention, les implications de ces allégations sont déjà énormes. Elles sapent la confiance de la population dans les institutions gouvernementales et alimentent le sentiment croissant de frustration face à la corruption endémique qui sévit depuis des décennies. 

L’affaire a par ailleurs, mis en lumière les divisions au sein du Parlement, avec le principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique (DA), appelant à une motion de censure contre Mapisa-Nqakula. Cette motion, déposée par la députée Siviwe Gwarube, souligne l’importance de maintenir l’intégrité des institutions démocratiques du pays et de responsabiliser les élus qui abusent de leur pouvoir. 

Pendant ce temps, l’African National Congress (ANC), le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, est confronté à une crise de confiance sans précédent. Non seulement il risque de perdre sa majorité absolue aux élections à venir, mais il est également critiqué pour son incapacité à lutter efficacement contre la corruption au sein de ses propres rangs. 

Pour les citoyens sud-africains, cette affaire illustre une fois de plus l’urgence de réformes politiques et institutionnelles visant à renforcer la transparence et la responsabilité au sein du gouvernement. Ils espèrent que des mesures concrètes seront prises pour mettre fin à la culture de l’impunité qui permet à la corruption de prospérer.  

En Afrique du Sud, la corruption semble être une compétition nationale ! Dans ce spectacle désopilant, la deuxième économie du continent se débat dans une danse endiablée avec la corruption, ce fléau qui parait dévorer la croissance à belles dents. 

Du coup, les membres de l’opposition agitent le drapeau de la motion de censure avec enthousiasme. Dirigés par la dynamique Siviwe Gwarube. Ils veulent voir Mapisa-Nqakula quitter la scène politique, arguant qu’elle n’est plus en mesure de jouer le rôle principal avec douze chefs d’accusation de corruption sur le dos.  

Et que dire de l’ANC, ce parti qui semblait autrefois invincible sous la bannière de Nelson Mandela ? Eh bien, même les géants ont des pieds d’argile, et l’ANC est sur le point de perdre sa majorité absolue aux élections dans un mois.  

Enfin, pour couronner le tout, dans cette Afrique du Sud, où chaque jour apporte son lot de drames, de trahisons et de rebondissements, le spectre de la méga-affaire de corruption de Jacob Zuma plane toujours, comme un fantôme du passé qui refuse de rester tranquille.  

Même son successeur, le président actuel, Cyril Ramaphosa, n’y échappe pas.  En effet, les autorités judiciaires avaient découvert une somme d’argent douteuse d’un demi-milliard de dollars planquée chez lui.  C’est presque ironique de penser que l’héritage de Mandela est maintenant associé à des scandales de corruption et à des alliances politiques improbables. 

On peut dire que l’issue de cette affaire aura des répercussions durables sur le paysage politique sud-africain. Elle pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption et la consolidation de la démocratie, ou au contraire renforcer le cynisme et le désenchantement de la population à l’égard de ses dirigeants. Seul le scrutin de fin mai nous dira quelle voie l’Afrique du Sud aura choisi de suivre. 

 

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