UNE EX-AGENT DE LA CIA A-T-ELLE JOUé L’ESPIONNE POUR LA CORéE DU SUD EN éCHANGE DE SACS DE LUXE ?

Une ancienne analyste de la CIA, Sue Mi Terry, est accusée d’avoir travaillé secrètement pour la Corée du Sud. Une mission qu’elle aurait acceptée en échange de produits de marque, de repas étoilés Michelin et de 37 000 dollars pour un fonds qu’elle contrôlait.

Des allégations graves et qui pourraient lui coûter sa liberté. Une ancienne analyste de la CIA, l’agence des services secrets américains, Sue Mi Terry, est accusée d’avoir travaillé secrètement pour la Corée du Sud et d’avoir été pour le gouvernement de Séoul « une source précieuse ».

Selon l’acte d’accusation, rendu public par CNN, cette femme née à Séoul et naturalisée américaine par la suite, autrefois membre du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, aurait rencontré un « agent » étranger anonyme à « plusieurs reprises » à partir de juin 2013. Après quoi, Sue Mi Terry aurait « sur ordre de responsables du gouvernement de la ROK (République de Corée), défendu les positions politiques de la ROK, notamment dans des articles publiés et lors d’apparitions dans les médias ».

L’Américaine aurait également « divulgué des informations non publiques du gouvernement américain à des agents du renseignement de la ROK et facilité l’accès des responsables du gouvernement de la ROK aux responsables du gouvernement américain ».

Sac à main et manteau de luxe

Dans le détail, Sue Mi Terry aurait, par exemple, remis à un agent étranger des « notes manuscrites détaillées » après un briefing à huis clos avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Et en échange, le gouvernement coréen aurait « discrètement » fait don de 37 000 dollars au groupe de réflexions pour lequel Sue Mi Terry travaillait, Council on Foreign Relations.

Il aurait surtout offert la jeune femme des biens somptueux, dont un sac à main Louis Vuitton d’une valeur de 3 450 dollars, un autre sac à main Bottega Veneta de 2 950 dollars, un manteau Dolce & Gabbana d’une valeur de 2 845 dollars et des dîners dans des restaurants étoilés Michelin.

Dans un communiqué transmis à CNN, Lee Wolosky, l’avocat de Sue Mi Terry, a déclaré que les allégations contre sa cliente étaient « sans fondement », ajoutant que cette dernière était une « critique sévère » du gouvernement sud-coréen pendant la période où elle aurait agi en son nom.

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