PRéSIDENTIELLE EN MAURITANIE: DERNIER JOUR DE CAMPAGNE POUR MOBILISER POUR LES SEPT CANDIDATS

Les Mauritaniens élisent samedi 29 juin le chef de l’État. Le sortant Mohamed Ould Ghazouani fait face à six autres candidats. Environ 1,94 million d'électeurs sont appelés à choisir parmi eux qui dirigera pendant cinq ans ce pays, rare pôle de stabilité en Afrique de l'Ouest et futur producteur de gaz. Ce 27 juin, dernier jour de campagne, les différents camps tentent de maintenir mobilisés les militants et de rappeler les principales promesses électorales.

En Mauritanie, c’est le dernier jour de mobilisation avant la présidentielle du samedi 29 juin 2024. Sept candidats sont en lice. En ligne de mire : une possible seconde alternance démocratique depuis l’indépendance du pays où la réélection du sortant Mohamed Ould Ghazouani.

La campagne se termine donc ce jeudi à minuit, rappelle notre envoyée spéciale à Nouakchott, Léa-Lisa Westerhoff. Pour ces dernières heures de campagne, la plupart des sept prétendants ont programmé un ultime rassemblement à Nouakchott, ce 27 juin, après les 10 derniers jours passés dans l’intérieur du pays.

Une campagne à Nouakchott qui, pour l'opposition, s’est principalement concentrée sur du porte-à-porte et l’usage des réseaux sociaux, principalement pour des raisons financières, souligne notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil. À la mi-journée, dans les rues de l’hypercentre, les tentes électorales étaient encore désertes et devraient s'animer le soir, en musique.

Deux réunions, deux ambiances près de l'ancien aéroport

Les festivités ont commencé en toute fin d’après-midi, avec un double meeting sur le site de l’ancien aéroport de la capitale : celui du chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani, et celui d’un des nouveaux visages de l’opposition, le médecin Outouma Soumaré, qui organise un concert de clôture.

Le siège de la section jeunesse du parti d'Outouma Soumaré est situé dans ce quartier. Et quatre véhicules de police avec des éléments anti-émeutes étaient présents pour encadrer la place devant le parti d'opposition. Les premiers militants arrivaient tout doucement et les cadres de ce parti ont accusé la police d'exercer une forme de pression psychologique sur leurs sympathisants.

C'est une autre ambiance du côté de la réunion publique du président sortant, à quelques centaines de mètres de là : musique, scène et écran géant. Sur un immense terrain vague, des dizaines de tentes ont été montées et des centaines de supporters sont déjà là pour dire leur soutien à un 2e mandat du président.

Le parti islamiste Tawassoul, deuxième force au Parlement, a donné de son côté rendez-vous dans un quartier du sud-ouest de la capitale. Tandis que l’autre grand challenger, le militant des droits humains, Biram Dah Abeid, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle, a fait le choix d’achever sa campagne, en dehors de la capitale, dans la seconde ville du pays, Nouadhibou.

Mobiliser les militants et rappeler les principales promesses électorales

Cette dernière rencontre avec les militants doit servir à mobiliser et rappeler les principales promesses électorales des candidats : la sécurité et la stabilité pour le président sortant dont le parti, avec le plus de moyens financiers, a aussi été le plus visible pendant cette campagne. Le président Ghazouani propose un deuxième mandat dédié à la jeunesse, un électorat particulièrement courtisé, alors que 60% des Mauritaniens ont moins de 25 ans.

Face à lui, les six autres candidats de l’opposition appellent au changement. L’avocat et député récemment élu, El Id Mohameden M'Bareck, qui dit représenter la communauté harratine – les anciens esclaves de Mauritanie – promet une plus grande égalité entre les Mauritaniens. Des promesses de justice sociale qu’on retrouve aussi chez le candidat de Tawassoul Hamadi Ould Sid’El Moctar, tout comme la lutte contre la corruption.

Mettre fin à la gabegie de l’argent public et retrouver une unité nationale entre tous les Mauritaniens, voilà les grands thèmes de campagne qu’on retrouve parmi tous les 6 candidats de l’opposition, qui comprennent également Mohamed Lamine Mourteji El Wavi et Mamadou Bocar Ba.

Enfin, très courtisé par l’ensemble des candidats, les voix de la jeunesse, sachant que plus de 60% a moins de 25 ans selon les dernières estimations de la banque mondial en 2020.

C’est en tout cas une campagne historiquement paisible qui s’est jouée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, où 1,9 million de personnes sont appelées à choisir celui qui dirigera la Mauritanie pour les cinq prochaines années.

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