PRéSIDENTIELLE AU VENEZUELA: NICOLAS MADURO ACCUSE SON PRINCIPAL CONCURRENT DE FOMENTER «UN COUP D'ÉTAT»

Le président vénézuélien Nicolás Maduro, en campagne pour un troisième mandat, a accusé vendredi 21 juin son principal rival à l'élection du 28 juillet de fomenter un « coup d'État ». Edmundo Gonzalez avait refusé de signer jeudi 20 juin un accord de respect des résultats électoraux proposé par Commission nationale électorale (CNE), que l'opposition accuse d'être soumise au pouvoir.

« Pourquoi pensez-vous qu'ils n'ont pas signé l'accord de respect du CNE et des résultats ? Parce qu'ils ont l'intention de crier à la fraude, parce qu'ils ont l'intention de provoquer de la violence et un coup d'État ! » : Dans un discours devant ses partisans, Nicolás Maduro, a été très véhément, ce vendredi, pour dénoncer Edmundo Gonzalez, le candidat d'unité de l’opposition pour l'élection présidentielle du 28 juillet prochain. Ce dernier, contrairement au président vénézuélien, a refusé de signer jeudi un accord de respect des résultats électoraux proposé par la Commission électorale – réputée être à la botte du pouvoir.

Edmundo Gonzalez a expliqué ne pas vouloir signer un document « imposé unilatéralement par la CNE ». Il a aussi rappelé que la reconnaissance des résultats faisait déjà partie de l’accord signé en octobre dernier par le gouvernement et l’opposition à la Barbade sous la médiation de la Norvège.

Cet accord a été par ailleurs largement ignoré par le pouvoir, car contrairement à ce qui avait été décidé, celui-ci a empêché l’opposition de choisir son candidat pour la présidentielle : la favorite Maria Corina Machado avait été déclarée inéligible. Cette dernière avait, elle aussi, refusé, plus tôt dans la semaine, de signer le document du CNE, malgré son inéligibilité.

Le reste de l'opposition jugée fantoche

« Hier (jeudi), nous avons signé un accord pour la paix au Venezuela, pour le respect des résultats des élections, pour le respect de l'arbitre, s'est époumoné Maduro. Sur dix candidats, huit ont signé », a-t-il lancé à la foule acquise à sa cause à Maturin dans l'est du pays. Le seul autre candidat à ne pas avoir signé l’accord de respect des résultats électoraux est un candidat indépendant. Il est considéré comme une « option de secours », si Edmundo Gonzalez était à son tour écarté de la course à la présidence, déjà marquée par l'arrestation de 38 activistes militants selon l'opposition.

Tous les autres candidats, ceux qui ont signé le texte, sont considérés par l’opposition comme des « collaborateurs de Maduro », avec pour seul rôle de diluer les voix de l’opposition. La campagne électorale débute officiellement le 4 juillet, mais les différents partis en course organisent des rassemblements politiques dans tout le pays.

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