IRAK: L'ARMéE AMéRICAINE ANNONCE AVOIR TUé QUINZE COMBATTANTS DE L'EI LORS D'UN RAID

Les armées américaine et irakienne ont mené ce jeudi un raid contre le groupe jihadiste État islamique dans l'ouest de l'Irak et tué quinze de ses combattants, a annoncé ce vendredi 30 août le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, faisant état de sept blessés dans les rangs américains.

« Les forces du Centcom et les forces de sécurité irakiennes ont conduit ensemble un raid dans l'ouest de l'Irak aux premières heures du 29 août, causant la mort de quinze membres de l'État islamique », a indiqué le Centcom ce vendredi soir sur X. « Ce groupe de l'EI était doté de nombreuses armes, grenades et ceintures explosives. Il n'y a aucune indication qu'il y a eu des victimes civiles », ajoute cette même source.

L'opération « ciblait des responsables de l'EI afin de désorganiser et saper la capacité de l'EI à préparer, organiser et mener des attaques contre des civils en Irak ainsi qu'à l'encontre de citoyens américains, d'alliés et de partenaires dans la région et au-delà », précise le Commandement militaire américain. Parmi les jihadistes tués, il est « probable que se trouvent des dirigeants de haut rang », a assuré le Renseignement irakien, précisant que des procédures d'identification sont en cours.

Sept soldats américains ont été blessés lors de l'opération mais se trouvent « dans un état stable », a rapporté à l'AFP un responsable du Centcom. L'opération intervenait après « plus de deux mois de surveillance à l'aide de moyens humains et technologiques », ayant permis de localiser « quatre maisons d'accueil » utilisées par l'EI, selon la même source. Le Commandement américain affirme que l'armée irakienne « continue d'explorer le lieu du raid », sans donner davantage de détails sur l'opération.

Des attaques sporadiques

L'EI « reste une menace pour la région, nos alliés ainsi que pour notre territoire national », estime encore l'armée américaine. Washington déploie environ 2 500 militaires en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de la coalition internationale créée pour combattre le groupe État islamique.

Un rapport d'expertise de l'ONU sur l'EI, publié en juillet, évaluait le nombre de jihadistes en Irak et en Syrie « de l'ordre de 1 500 à 3 000 combattants, l'organisation restant confrontée à des pertes sur le champ de bataille, des désertions et des difficultés à recruter. »

En Irak, hormis une « brève intensification » en début d'année, les « activités » de l'EI restent « largement contenues », souligne le rapport. Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l'EI a vu son « califat » autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays. Si les autorités irakiennes ont proclamé leur « victoire » contre l'EI fin 2017, des cellules jihadistes continuent d'attaquer sporadiquement des soldats et des policiers, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.

L'Irak a annoncé le 15 août le report de la fin de la mission sur son territoire de la coalition internationale antidjihadistes emmenée par Washington, justifiant ce retard par les « derniers développements » dans un contexte régional explosif.

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