EN AFRIQUE DU SUD, LES CHIFFRES DU DERNIER RECENSEMENT PROVOQUENT LA POLéMIQUE

L'institut des statistiques sud-africain a commencé à publier, par phases, depuis octobre dernier, les résultats de son recensement effectué en 2022, et qui comportait pour la première fois des entretiens téléphoniques et des questionnaires en ligne, alors que le pays sortait de la pandémie de Covid-19. Les premiers chiffres dévoilés ont étonné les chercheurs et les démographes, à cause du taux de personnes non interrogées. Mais la polémique a de nouveau enflé ces derniers jours, alors que l'institut a annoncé qu'il ne publierait pas certaines données.

Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès

Les derniers chiffres remontaient à 2011. Les résultats du recensement de 2022 étaient donc attendus avec impatience. Mais lorsque l'institut des statistiques a annoncé ne pas publier un ensemble de résultats, comme la mortalité, la fertilité ou le revenu par foyer, faute de données fiables, cela a jeté le doute sur l'ensemble de l'opération.

Une partie des chercheurs et des scientifiques dénonce, depuis le début, la taille de l'échantillon interrogé, trop faible pour donner des résultats précis, même avec des estimations. Lors de ce recensement, le taux de personnes non comptées s'élève autour des 30%, ce qui est élevé par rapport aux précédentes collectes.

Cependant, l'institut sud-africain affirme que tout n'est pas à jeter à la poubelle, et maintient la qualité des chiffres déjà publiés, comme ceux autour de la croissance de la population.

Ces recensements sont très importants, puisqu'ils permettent aux chercheurs et aux décideurs de mieux comprendre les dynamiques démographiques, et d'allouer plus ou moins de ressources à certaines zones, par exemple pour construire des écoles ou des hôpitaux. Des chercheurs et groupes politiques appellent désormais à recommencer l'opération.

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