DROGUE: L'ITALIE ET LES PAYS-BAS SAISISSENT PLUSIEURS TONNES DE COMPOSANTS POUR ECSTASY VENUS DE CHINE

Une opération dénommée « Molecola », menée sous la coordination du parquet de Busto Arsizio, près de Milan (Nord), a conduit à la découverte de plusieurs tonnes de composants chimiques provenant de Chine et destinés à la production de drogue de synthèse, ont annoncé lundi 1er juillet les douanes italiennes.

L’enquête, menée notamment en Italie, a permis de saisir plus de six tonnes de précurseurs, sous forme de poudre, utilisés pour la fabrication de MDMA, plus connue sous le nom d’ecstasy. Cette immense quantité, en provenance de Chine, aurait permis de produire 63 millions de pilules d'ecstasy, pour une valeur commerciale estimée à 630 millions d’euros.

Les substances chimiques ont été découvertes à l’aéroport de Milan Malpensa puis dans des entrepôts à Varese, et auraient dû être distribuées par une société, basée près de Milan, dans divers pays européens. Parmi ces derniers, les Pays-Bas où, grâce à la collaboration de l’agence judiciaire Eurojust, un lieu de stockage de stupéfiants a été identifié et deux ressortissants chinois ont été arrêtés.

Une filière en provenance de Chine

À Milan, un entrepreneur fait l’objet d’une enquête préliminaire. Également chinois, il est soupçonné d’avoir supervisé l’importation de Chine des substances servant à la production de drogue de synthèse. Le résultat de l’opération dénommée « Molecola », « Molécule », est jugé exceptionnel par les autorités italiennes.

Les enquêteurs ont été mis sur la piste de ce trafic en 2022 à l'aéroport Malpensa de Milan au cours d'une inspection de marchandises déclarées en douane comme contenant du « revêtement en poudre de polyester » : en réalité, elles recelaient « des grains de poudre blanche et des flocons jaunâtres » non conformes.

Une partie de la drogue exportée aux Pays-Bas

Cette poudre analysée en laboratoire s'est révélée être du PMK, produit précurseur de l'ecstasy normalement utilisé dans la confection de parfums. La cargaison a transité par une entreprise dont le siège se trouve à Milan et les entrepôts à Varèse, dans la même région de Lombardie, avant d'être expédiée aux Pays-Bas, où elle a été finalement saisie par la police néerlandaise.

« Nous avons repéré cette cargaison en Italie, puis nous avons essayé de comprendre sa destination finale, qui s'est avérée être la Hollande, donc nous l'avons suivie grâce à une coopération au niveau européen, ont expliqué les douanes italiennes. Les 1 603 kg qui sont partis en Hollande, ont été saisis là-bas, et deux personnes ont été arrêtées », a-t-elle confirmé.

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